La Russie est un pays très plat couvert de taïga et de steppes où les voies de communications ont toujours été les fleuves. L’histoire de la Russie d’Europe est largement infléchie par trois fleuves : la Dniepr, fait la Russie byzantine , la Volga la fera asiatique et la Neva la rendra européenne, grâce à Pierre Le Grand. Au fil des siècles, la Volga et ses affluents, en donnant accès à des régions lointaines, ont fait l’unité de la région. On lui a donné le titre de “la mère de la Russie ». Depuis sa source, à mi—chemin entre Moscou et Saint-Pétersbourg, elle s’écoule sur 3690 kilomètres jusqu’à Astrakhan pour se jeter dans la mer Caspienne. C’est le plus long fleuve d’Europe.

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Elle marquait la frontière entre l’Europe et l’Asie. On vivait proche d’elle, surtout sur sa rive droite. Le statut de frontière de la Volga ne changea qu’au début du XXe siècle, au moment de la construction des voies ferrées pour servir au peuplement de l’Asie soviétique. Elles coupèrent la Volga à angle droit, transformant de fait la Volga en trait d’union entre la Sibérie et la Russie européenne organisée autour de Moscou et Leningrad redevenue aujourd’hui Saint-Pélersbourg. Les dirigeants de la Russie n’ont eu de cesse d’unifier le pays en faisant communiquer le Nord et le Sud de la Russie européenne par des voies fluviales. Le  « système des cinq mers “ est un réseau de canaux, d’écluses, de fleuves unissant le port de Moscou aux mers Baltique, Blanche, Caspienne, Noire et d’Azov. Son épine dorsale est la Volga.

C’est sous cet angle géographique et économique que le livre de Christian DURAND vous présente Moscou. capilale des tsars et des présidents, et Saint-Pétersbourg, capitale des empereurs, de cet immense empire continental qu’est la Russie.